Documentaire. Série de témoignages entourée de fiction sur un questionnement autour du rôle de la parentalité.

Participation technique : Jérome Dahan

                                          Stéphane Lambert

                                          Yves Laisné

                                          Christine Simonot

    On note donc la participation de Jérôme Dahan, le parolier et co-compositeur de Maman à tort (1984), également parolier de On est tous des Imbéciles (1985). Et aussi celle de Christine Simonot, la chef Monteuse du clip de Plus Grandir (1985). D'après sa fiche technique, le film date de 1992. Cependant, après avoir visionné plusieurs fois quelques séquences, remarquer les noms des participants techniques, et aperçu certains accessoires de décor, on peut légitimement remettre en question cette datation. On placera plutôt le tournage du film à la fin de l'année 1984. L'année 1992 serait plutôt celle de son acquisition par la bibliothèque Richelieu (ancienne Bibliothèque Nationale de France) et son archivage dans dans la collection audiovisuelle. On voit en effet assez mal la raison pour laquelle Laurent Boutonnat aurait réalisé ce petit film de commande en pleine préparation de Giorgino, et pourquoi il aurait renoué avec Dahan et Simonot, avec lesquels il n'avait pas retravaillé depuis 7 ans. 1984 semble être une date convenable pour la datation du documents car de 1980 à 1983 Laurent Boutonnat a eu une formation de documentariste, notamment en co-réalisant une série de documentaires sur l'énergie nucléaire en France.

< En cliquant ici découvrez les publicités et le film d'entreprise inédits réalisés par Laurent Boutonnat au début des années 80.

    Les musiques que Laurent Boutonnat à composées pour ce court-métrage (dont France aux enfants) ont été déposées à la SACEM, pour celui de Mario Lurashi (dont Eden, quelques instant d'aube) avec celles de son long-métrage Ballade de la Féconductrice (Thème de la Fille), des spots publicitaires (pour la cité des Sciences) dont il a été le réalisateur à la même époque. Exceptées les chansons qui sont sorties dans le commerce, d'autres musiques composées par Laurent Boutonnat ont également une existence légale, comme les musiques additionnelles de ses clips (le préambule du clip de Sans Logique "Champ de la mort"), ses génériques de fin (Sonkad pour Désenchantée), des courtes musiques additionnelles coupées au montage de Giorgino (Découverte) et même le jingle sonore (composé pour l'occasion) illustrant le logo du distributeur (AMLF), qui précède le film. 

    Voici par ordre chronologique de leur dépôt les titres que Laurent Boutonnat à donné à ses morceaux :

 

LETTRE A MON ENFANT
 Ed •  STE SEM NO 1

THEME DE LA FILLE
 Ed •  STE SEM NO 1 "

ABSURDE PROMENADE
 Editeur •  STE SEM NO 1

JEUNESSE
 Ed •  LE PUT BERTRAND

FRANCE AUX ENFANTS
 Ed •  LE PUT BERTRAND

CITE DES SCIENCES
Editeur •  BOUTONNAT LAURENT
•  MOVIE BOX MUSIC
•  FARGEAT SAINT JEAN VINCE

CLAIRDIE
 Ed •  LE PUT BERTRAND
Ed •  MOVIE BOX MUSIC

LIBERTINAGES
 Ed •  LE PUT BERTRAND

BANJO
 Ed •  LE PUT BERTRAND
Ed •  MOVIE BOX MUSIC

FEE DISCO
 Ed •  BAGATELLE SA

BLUES POUR UN CLOCHARD
 Ed •  BAGATELLE SA

SONKAD
 Ed •  LE PUT BERTRAND

CHAMP DE LA MORT
 Editeur •  REQUIEM PUBLISHING

DANSE DES MOINES
 Ed •  REQUIEM PUBLISHING

LOGO AMLF
 Ed •  REQUIEM PUBLISHING

DECOUVERTE
 Ed •  REQUIEM PUBLISHING

FARANDOLE
 Ed •  REQUIEM PUBLISHING

PETITE VALSE D'AUTOMNE
 Ed •  REQUIEM PUBLISHING

EDEN
 Ed •  CALLIPHORA

QUELQUES INSTANTS D'AUBE
 Ed •  REQUIEM PUBLISHING

(Nota : A noter que Bertrand Leput est le nom civil de Bertrand LePage, éditeur des musiques de Laurent Boutonnat de 1984 à 1989.)

Le descriptif suivant a été conçu à partir des précieuses informations de Cécile Dunouhaud, qui a retrouvé pour nous le film Parents... si vous saviez.

  Écran noir : 

"l'école des Parents et des éducateurs présente"

" Parents... Si Vous Saviez"

" un film de Laurent Boutonnat"

1ère scène d'introduction : une salle de classe : une petite fille écrit au tableau, de la main gauche, devant des adultes assis devant leur table : les rôles sont inversés : l'enfant joue le rôle du professeurs, les adultes sont les élèves. A sa droite , on relève une inscription à la craie déjà tracée :

 "Au revoir Marie-Claire et les enfants.  Astrid"  

(avec un sourire déssiné à côté)

    La petite fille doit avoir environ 7 ou 8 ans , elle a les cheveux châtains arrivant au dessus des épaules, elle est habillée d'une robe sans manche couleur rouge vif et d'un chemisier blanc. elle commence à parler et dit :

" pour être parent, il faut être un homme et une femme, il faut s'aimer". tout en disant cette phrase, elle dessine au tableau un pot avec 2 fleurs et un arrosoir, symbolique évidente de l'histoire de la graine. Puis elle pose la question : "mais avant tout c'est quoi être parent ? "

1er témoignage : un gros plan sur un visage d'enfant suçant son pouce puis le plan s'élargit sur sa mère, qui le tient dans ses bras. " pour moi être parent, c'est avoir des enfants, les élever, les éduquer convenablement, leur donner une liberté pas trop poussée aussi ... parce que l'émancipation me fait peur aussi un petit peu ..."

2ème témoignage : une famille : le père, la mère et leur fille, que l'on devine appartenir à une catégorie supérieure. Le père porte un costume cravate sombre. le père dit : " être parent, cela se présente comme un goût"

3ème témoignage : un homme barbu : pour lui il faut intégrer la notion de bonheur

4ème témoignage : une famille d'immigrés africains, dasn une pièce (une chambre semble t-il , peut être d'hôpital ? les murs sont bleu/vert ). ils sont arrivés il y a 7 ans en France. la séquence se termine par un mouvement de la caméra vers le mur et se pose sur un petit panneau en bois aux bords sculptés avec des mots inscrits dessus :

" maman, papa

deux mots gravés

dans nos coeurs" 

5ème témoignage : vue sur un père et sa fille qui joue avec un chaton gris

6ème témoignage : une mère indienne entourée de ses 2 enfants. Elle évoque la responsabilité que donne les enfants en général, mais avoue aussi qu'à la mort de son mari, ce sont eux qui l'ont aidé à revivre.

7ème témoignage : il commence sur une rupture avec 3 notes de musique dramatiques, et une vue sur un HLM et son quartier. Vient le témoignage d'un homme portant des lunettes (lunettes datables à mon avis des années 80 ... :-) "être parent, c'est avoir mal au ventre, au coeur, avoir mal  partout, tout le temps" "c'est subir un mouvement infernal qui fait que l'on a envie de pondre des gosses" "c'est un premier pas vers la mort"

8ème témoignage : interview de 3 jeunes ( environ 15-17 ans) : sur la question : être parent : "c'est dur", "c'est élever une famille" "c'est ramener la thune à la maison", un des ados critique son père et son éducation qui "craint" selon lui.

9ème témoignage : un homme d'environ 40 ans témoigne sur son idée : que l'on soit en 1984, au 19ème ou à n'importe quelle époque, pour lui, touit commence par le désir, d'abord flou et qui va  en s'éclaircissant au fur et à mesure. (si le film datait réellement de 1992, quel aurait été l'intérêt du témoin de parler de l'année 84 ?) 

10ème témoignage  : une femme portant un bonnet bleu, probablement interrgogée dans un café, elle évoque le décalage qu'elle ressent avec sa fille : elle croit qu'elle n'a pas réussie son éducation, sa fille lui reprochant ses valeurs dépassées. 

11ème témoignage : un jeune père, sa femme et leur bébé. A la fin de leur témoignage, les paroles sont illustrées par la vue sur deux ours probablement dans un zoo, car le sol est pavé, qui se font des câlins.

12ème témoignage : une formatrice en entreprise évoque la tenue d'un stage de 5 jours ayant pour but de faire réfléchir les employés sur la notion de parenté et l'éducation qu'ils donnent à leurs enfants. A la fin du témoignage : vue en accélérée sur un parc, avec des enfants et des parents qui passent. 

13ème témoignage : retour sur l'homme aux lunettes : il évoque la question de la fugue et des "conneries des gosses". il tire nerveusement sur la fin de sa cigarette : on peut sentir qu'il a vécu des évènements douloureux voire la perte de son enfant.

13ème témoignage : retour sur la femme au bonnet bleu : son regret semble d'avoir fait des enfants intégrés mais sans plus, des enfants qui ne sont pas des militants d'une cause

14ème témoignage : retour sur l'homme de 1984 : il dit être formateur à l'école des parents, et évoque les décalages existant entre l'idée de l'éducation que les parents se font let la réalité des faits (l'exemple qu'il prend pour illustrer son idée est celle de la contraception et de son information qui a tendance à passer par les filles et par les mères : les 1ères informant les 2ndes).

- vue sur le jeune couple en train de changer la couche du bébé.

- Vue dans une crèche avec au centre un toboggan orange, des poupées par terre et des étagères basses : les enfants regardent la caméra l'air intimidé ; vue sur un enfant qui est près d'une porte, dans un coin, vêtu d'un chemisier bleu : il fixe la caméra, intimidé.

15ème témoignage : un grand père qui se déclare heureux d'avoir eu des enfants et des petits enfants

16ème témoignage : 2 enfants un blond et un châtain, ayant environ 7 ans : pour eux un parent ne doit pas être trop gentil, trop permettre.

- Vue sur des fascicules édités par l'école des parents : le premier est à couverture blanche et annonce un dossier sur les 7-12 ans et on note un détail : un article en couverture est consacré à la série TV Ulysse 31 ( série passant dans la première moitié des années 80).  l'autre titre est caché par une main ; la seconde revue est à couverture bleue, non identifiable )

17ème témoignage : retour sur l'homme de 1984 qui explique les buts de l'école des parents : il s'agit d'expliquer aux parents tout ce qui chez l'enfant, pourrait ne pas rentrer dans ce qu'ils considèrent être la norme, tout ce qui va selon son expression contre le moule proposé comme sucer son pouce ou l'agressivité de l'enfant.

18ème témoignage : retour sur le n°2 : le père avoue qu'être devenu père l'a transformé comme homme et en temps que mari. il est interpellé par la question "qu'est ce que je leur transmet?"

Scène fictionnelle : dans un bureau , la caméra avance vers une femme assise ( l'air un peu tendue) derrière son bureau ; le téléphone sonne mais elle prend son temps pour répondre que la caméra soit bien placée en face d'elle et décroche en disant dans le combiné "interservice parents ..."

- retour sur la famille indienne durant 5 secondes avec une vue sur le visage de la mère.

Plans de fin :

* la voix de la petite fille du tableau au début se fait entendre  : "si vous avez une influence quelconque sur la formation de vos enfants, c'est en leur apprenant toujours, toujours ce que vous avez appris d'eux". en même temps défilent les images de deux enfants habillés en blanc jouant dans le parc et de passants dans la rue.

* Un groupe de quatre personnes entre dans le parc : 3 jeunes garçons (dont les enfants du témoignage n° 16) et une jeune fille qui passent sans regarder la caméra ; sur un banc : un père avec une petite fille en manteau rouge les regarde passer. Si on visionne au ralenti cette scène où les 4 passent assez vite dans l'ensemble, sans regarder la caméra, et si on fait un arrêt sur image sur la jeune fille au bon angle au bon moment ( elle passe en gros plan pendant 3 secondes ) on note une ressemblance plus qu'évidente avec Mylène Farmer. Son allure est celle qu'elle avait à l'époque de Maman a tort avec la même coupe  de cheveux, peut être légèrement plus long. Elle porte un pull noir à manches longues, avec dessus une fine chaîne en argent, et des boucles d'oreilles pendantes, un pantalon beige à pince et des chaussures plates foncées.

 Jamir.

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